Sigmoïdite aiguë non compliquée : ce qu’il faut savoir en 2025
- VISCÉA
- 7 juil.
- 3 min de lecture
La sigmoïdite aiguë non compliquée, aussi appelée diverticulite sigmoïdienne, est une inflammation localisée d’un segment du côlon (le sigmoïde). Elle est fréquente chez les adultes de plus de 50 ans. Bonne nouvelle : dans la majorité des cas, elle est bénigne et se soigne bien… à condition d’être bien prise en charge ! En 2025, les recommandations ont évolué vers des traitements plus simples, plus sûrs et adaptés à chaque patient.
Découvrons ensemble les signes à reconnaître, les examens à faire et les traitements à suivre.
C’est quoi une sigmoïdite non compliquée ?
Le côlon peut, avec l’âge, développer de petites poches appelées diverticules. Quand l’une d’elles s’enflamme, on parle de sigmoïdite. On dit qu’elle est “non compliquée” lorsqu’il n’y a pas d’abcès, pas de perforation, pas de fistule (communication anormale) ni d’infection généralisée.
Les symptômes les plus fréquents sont :
Une douleur dans le bas-ventre à gauche
Une fièvre modérée
Des troubles du transit (constipation ou diarrhée)
Parfois, des nausées
Quels examens faire pour confirmer le diagnostic ?
L’examen de référence est le scanner abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste. Il permet de :
Confirmer qu’il s’agit bien d’une sigmoïdite
Vérifier qu’elle est bien “non compliquée”
Éliminer d’autres causes de douleur (appendicite, colique néphrétique…)
En cas d’allergie au produit de contraste ou chez la femme enceinte, on peut proposer une IRM ou une échographie.
Faut-il aller à l’hôpital ?
Dans la majorité des cas : non !
En 2025, on privilégie le traitement à domicile quand :
Il n’y a pas de signes de gravité
Le patient peut boire et s’alimenter
Il n’y a pas de pathologie grave associée
Le suivi médical est possible
On recommande une hospitalisation si :
Le patient est très affaibli, immunodéprimé ou enceinte
Il a des douleurs très intenses, une fièvre élevée ou une tension basse
Il ne peut pas être suivi correctement à domicile
Quel est le traitement recommandé en 2025 ?
Le traitement de la sigmoïdite non compliquée est devenu plus simple :
Repos et traitement des symptômes :
Antalgiques simples comme le paracétamol
Pas besoin de jeûner ou d’avoir un régime alimentaire très strict
Les antibiotiques ne sont plus donnés automatiquement. Ils sont réservés à certains cas :
Si les symptômes ne s’améliorent pas en 48 heures
Chez les personnes immunodéprimées
En présence de facteurs de risque spécifiques
Les antibiotiques les plus utilisés sont :
Amoxicilline-acide clavulanique
Ou, en cas d’allergie : Ciprofloxacine + Métronidazole
Peut-on être traité chez soi ?
Oui ! C’est même l’approche recommandée en 2025 dans les cas simples.
Le suivi à domicile comprend :
Une surveillance de la température et des douleurs
Une consultation si pas d’amélioration en 48 heures
Des consignes précises en cas d’aggravation
Et après : faut-il faire une coloscopie ?
Autrefois systématique, la coloscopie n’est plus automatique après une sigmoïdite non compliquée.
Elle est indiquée uniquement :
En cas de récidive, si une chirurgie est recommandée
Si le patient a plus de 50 ans et/ou des antécédents familiaux de cancer du côlon
Si du sang a été retrouvé dans les selles, à distance de la crise
Comment éviter les récidives ?
Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire d’éviter les graines ou certains aliments.
Les bons réflexes :
Avoir une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes…)
Bouger régulièrement
Éviter le tabac
Maintenir un poids stable
La chirurgie est-elle parfois nécessaire ?
Pas en première intention. Elle est réservée à :
Des cas de récidives fréquentes
Des formes compliquées
Une mauvaise tolérance malgré un bon traitement
Dans ce cas, le chirurgien peut proposer une résection du segment malade du côlon.
Que faire en cas de récidive ?
Chaque nouvel épisode doit être réévalué avec une nouvelle imagerie.
Le médecin vérifiera :
S’il s’agit bien d’une sigmoïdite
Si elle est toujours non compliquée
Si une chirurgie devient justifiée
En résumé
La sigmoïdite non compliquée est fréquente, mais souvent bénigne
Le traitement repose surtout sur les antalgiques
Les antibiotiques ne sont plus systématiques
L’hospitalisation n’est plus automatique
La coloscopie n’est pas toujours nécessaire
L’alimentation doit rester équilibrée, sans régime trop strict
Conclusion : vous ressentez des douleurs en bas à gauche du ventre, de la fièvre ou des troubles digestifs ?
Consultez rapidement pour un diagnostic précis. Un suivi personnalisé permettra de vous rassurer et d’éviter les complications.
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