
KYSTE SACRO-COCCYGIEN
Proctologie
Le kyste sacrococcygien ou sinus pilonidal est une affection des tissus mous sous-cutanés situés au niveau du sillon inter-fessier, au-dessus de l’anus jusqu’à la partie basse du dos (en regard du coccyx). Il atteint plus fréquemment l’homme que la femme, se développe à partir de l’adolescence, mais peut se manifester à tout âge. Il est plus fréquent chez l’adolescent et l’adulte jeune.
Il s’agit d’une lésion kystique sous-cutanée qui communique à l’extérieur par des petits pertuis ou sinus. Son origine est congénitale ou acquise et, dans la plupart des cas, on retrouve des poils dans les lésions kystiques. Il grossit progressivement, notamment à chaque poussée inflammatoire.
Le diagnostic est clinique, aucune indication d’examen complémentaire. Il s’agit d’une lésion bénigne, aucun risque de dégénérescence. En cas d’infection, il n’y pas de risque d’infection généralisée ou de septicémie. Un traitement ou une finalisation spontanée (ou par incision) peut suffire à temporiser et traiter l’épisode aigu.
Quels sont les signes et symptômes du kyste sacro-coccygien ?
-
Une boule douloureuse au niveau du sillon inter-fessier.
-
Une douleur augmentée en position assise ou lors des mouvements.
-
Une rougeur et un gonflement localisés.
-
Un écoulement de pus ou de sang par un ou plusieurs pertuis.
-
Des abcès récidivants, parfois accompagnés de fièvre.
-
Une gêne chronique due à un écoulement intermittent de liquide malodorant.
Sans traitement, l’infection peut s’aggraver et se propager aux tissus environnants.
Traitement du kyste sacro-coccygien
Il est chirurgical, pas de place pour un traitement médical dans la prise en charge curative de cette pathologie.
Le traitement dépend de l’infection ou non du kyste :
1. En cas d’abcès aigu
Une intervention en urgence peut être nécessaire afin de drainer l’abcès sous anesthésie locale ou générale. Ce geste soulage rapidement la douleur, mais ne traite pas définitivement le kyste. En urgence, il possible et parfois nécessaire de retirer tout le kyste.
2. En dehors de l’urgence, en cas de lésion kystique confirmée ou chronique
Une intervention chirurgicale est indiquée pour retirer définitivement le kyste. Il existe deux techniques principales de prise en charge : l’exérèse complète ou la destruction du kyste.
> Exérèse complète avec cicatrisation dirigée
-
Le kyste est retiré en totalité, la plaie est laissée ouverte pour cicatriser progressivement (cicatrisation dirigée : à l’aide d’un méchage, on fait remonter les chairs de la profondeur vers la superficie et en évitant que la peau ne se referme trop vite).
-
Avantage : technique de référence, qui expose au moins de récidive.
-
Inconvénient : cicatrisation longue, plusieurs semaines à plusieurs mois (en moyenne 2 mois), jusqu’à une fermeture complète, AT prolongé.
> Exérèse complète avec fermeture primaire directe ou plastie (ex. lambeau de Karydakis ou Bascom)
-
La plaie est refermée immédiatement par des points de suture ou par lambeau.
-
Avantage : cicatrisation plus rapide sans méchage.
-
Inconvénient : risque plus élevé d’infection et de reprise chirurgicale.
> Destruction du kyste
L’objectif est de détruire la coque du kyste et une résection minimale de la peau et des tissus autour. Peut se faire par voie directe, avec une incision minime ou par voie endocavitaire avec une fibre laser qui permet de détruire le kyste (Dr VIGNAL).
-
Avantages : cicatrice petite ou absente, cicatrisation rapide, AT court.
-
Inconvénient : plus de récidive.
Le choix de la technique reste dépendant de la lésion initiale, du désir du patient, du choix et de l’évaluation clinique réalisée par le chirurgien. Le choix de la technique peut se modifier pendant l’intervention.
Complications possibles après une chirurgie
-
Infection post-opératoire, nécessitant un drainage ou un traitement antibiotique.
-
Hémorragie post opératoire avec parfois nécessité de points de suture.
-
Retard de cicatrisation, surtout en cas de cicatrisation dirigée.
-
Douleurs persistantes, plusieurs mois après cicatrisation.
-
Récidive du kyste, quelle que soit la technique.
Un suivi post-opératoire est essentiel pour surveiller la cicatrisation et prévenir les récidives.
Votre parcours de soin pour une prise en charge programmée : surveillance et conseils
En hospitalisation ambulatoire
J0
Anesthésie générale ou rachianesthésie, en décubitus ventral.
Avant sortie : reprise des mictions, réalimentation, prise en charge de la douleur, vérification de l'absence de saignement.
Ordonnances remises au patient le jour de la consultation préopératoire pour les traitements antidouleur, le matériel de pansement et pour la prescription de soins infirmiers.
Au domicile en post-opératoire
-
Pansement tous les jours jusqu’à cicatrisation.
-
Arrêt de travail entre 15 jours et 1 mois ou plus selon évolution des pansements.
-
Bain et baignade mer interdits.
-
Pas de sport ni pratique pouvant compromettre l'intégrité du pansement.
Recontacter votre chirurgien en urgence si :
Fièvre, écoulement de pus abondant par la cicatrice, saignement continu.

// Questions fréquentes
Nos chirurgiens proposant cette intervention




